mardi 20 décembre 2016

Mais reste donc assise ! (La tecnologia al servicio de la igualidad)

Le collectif féministe espagnol Locas del coño (je vous laisse chercher la traduction…) qui publie un magazine numérique collaboratif du même nom a bien failli "casser l'internet" il y a quelques jours, comme Kim K., mais sans montrer ni (grosses) paires de fesses ni (grosses) paires de seins… Il lui a suffit de mettre en ligne sur sa chaîne youtube une fausse pub consacrée à un produit révolutionnaire : le sentador de madres. Inutile de maîtriser la langue de Cervantès pour comprendre le principe et savourer ! Il suffit de savoir que le collectif s'attaque ici aux repas de famille des Fêtes de fin d'année au cours desquelles la maîtresse de maison est sans cesse debout pour faire à peu près tout tandis que les autres convives ne lèvent pas le petit doigt. ¡Disfruta !


jeudi 8 décembre 2016

La classe à Dallas (La clase a Santa Fe)

Il y a 15 jours, le Madrid des "pas fauchés" était en ébullition à l'occasion de l'ouverture d'un nouveau flagship. Où ça ? Calle Serrano : au Monopoly espagnol, elle n'est pas la plus chère, mais dans la vraie vie immobilière, cette grande artère est bel et bien l'équivalent de la Rue de la Paix. Quelle marque ? Loewe (prononcez louébé), le Hermès ibère. Nos pas nous y conduit dimanche dernier, une copine et moi. Et quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur cette "splendeur" : je vous laisse cliquer sur le lien car je n'arrive pas à exporter cette foutue photo….
Non, vous ne rêvez pas, cette jupe faite d'élastiques tous pourris. Elle n'est pas sans rappeler la folie des Rainbow Loom mais en plus moche parce que toute beigeasse. Non seulement elle est immonde, mais en plus elle est vendue la modique somme de 7.900 euros. Sans déconner, on croit rêver.



jeudi 1 décembre 2016

Non, je n'ai pas changé (No, no he cambiado)*



Désolée pour cette interruption momentanée de l’image et du son, mais j’ai été très occupée :

- J’ai commencé les cours d’espagnol et je sais désormais qu’il n’y a pas de gêne à dire tout haut que l’on est super constipada (enrhumée), et que ce n’est pas un alfombra (tapis) que l’on se met autour du cou en hiver, mais bien une bufanda (écharpe), histoire justement de ne pas être constipada.

- Je me suis inscrite dans un « rouning cloub » pour courir deux fois par semaine avec une bande de jeunes (25/35 ans, je pourrais donc être leur grand-mère). Au début, j’ai cru que je faisais un AVC tellement ils couraient vite et que j’avais des petites lumières devant les yeux, mais en fait non, en hiver, les chiens qui s’égaillent dans le Retiro nuitamment sont pourvus d’un collier lumineux, ceci expliquant cela. Je suis donc vieille, mais pas encore morte.

- Ma relation torride avec le poissonnier (qui me salue d’un Hola, guapa !) a été tuée net par la fermeture du supermarché deux mois pour rénovation complète. Mais je devrais retrouver cette semaine mes langostinos cocidos à 10 euros le kilo (j’ai hâte).

- Je n’ai plus besoin de télécharger par des moyens pas très légaux les épisodes de Velvet car la saison 4 est diffusée en ce moment tous les mercredis. Mais, aïe aïe aïe, ici le prime time débute à… 22h30 et il n’est pas rare que je m’endorme en plein milieu de l’épisode (heureusement, le scénario n’étant pas trop complexe, j’arrive à raccrocher le wagonnet la semaine suivante).

Sinon, se acerca el invierno comme on dit dans Juego de tronos (ici c’est comme au Canada, on traduit TOUT) et je prépare donc mon « retour au pays » : c’est sûr, cette année, ils vont bouffer du Zara autour du sapin !
Et puis je vais essayer d'être plus assidue sur ces pages.
Un abrazo !

* merci, Julio



mardi 27 septembre 2016

La vérité ! (La verdad !)

Une amie qui se reconnaîtra (ou pas, mais moi je saurais enfin si elle lit ce blog ou si elle fait comme si) a porté ce document à ma connaissance… Tellement vrai (sur le 5 !).

Clémentine Latron, Courrier Expat, le blog de Courrier International

vendredi 2 septembre 2016

Bordel aérien #1 (desorden al aeropuerto)


Il fut un temps où le travail de Pépé nous obligeait à emprunter moultement l'Eurostar, ce qui n'a pas manqué de démultiplier les incidents du type "problème de caténaires" ou "sanglier encastré malencontreusement dans la loco"; ma légendaire "poisse des transports" ayant atteint son apogée une certaine nuit de décembre 2009, passée SOUS le tunnel avec les deux enfants, pour un Paris-Londres d'anthologie qui dura… 14h.

Il se pourrait bien que ma "guigne du rail" se transforme en "mouise de l'avion", à en juger par notre Madrid-Paris du 22 juillet dernier. J'ai numéroté ce billet en espérant conjuguer le sort et que cette rubrique se fasse la moins fréquente possible…

Vendredi 22 juillet donc, Aeropuerto Adolfo Suarez Madrid-Barajas, vol prévu pour décoller à 20h25 et atterrir 2h plus tard à Paris-Orly. C'est parti :

- arrivée à l'aéroport un peu avant 19h, décontract', pas de bagage à enregistrer.
- aïe, embarquement prévu à 21h20.
- passage de la sécurité, je sors de mon sac mon ordi, ma batterie, mon ipad, mon tél, ma Kindle (oui je voyage avec ma maison et mon bureau sur le dos).
- je bippe.
- on me fouille.
- je ne bippe plus.
- ma carte d'embarquement s'envole pour aller se poser sous le siège du monsieur qui regarde à l'écran le contenu de ton sac.
- il doit se lever pour récupérer ma carte d'embarquement.
- il est bougon.
- je récupère ma carte d'embarquement.
- je remets dans mon sac mon ordi, ma batterie, mon ipad, mon tél, ma Kindle.
- merde j'ai oublié sur le tapis roulant un petit sac Mango contenant un tee-shirt pour ma filleule.
- je retourne à la sécurité.
- oui, ils ont trouvé un sac Mango mais il faut que je leur décrive ce qu'il y a dedans (là, le Dieu de la Polyglotterie est soudain avec moi et je balbutie un "camiseta blanca" de toute beauté).
- aïe aïe aïe, embarquement prévu à 22h30.
- j'ai retrouvé Pépé.
- on va dîner.
- ah bah non c'est cool embarquement re-prévu à 21h20.
- ah bah non c'est pas cool : notre vol vient de disparaître des écrans.
- il réapparaît.
- il atterrira à Roissy finalement.
- mais on ne sait pas quand parce qu'on attend un appareil en provenance de Palma.
- l'avion arrive.
- on commence à embarquer.
- on est tranquilles parce qu'on est assis au rang 7, on pourra sortir vite de l'avion à l'arrivée.
- "désolée madame mais votre boarding pass a été annulé".
- "on peut vous faire monter, mais vous serez assise au rang 29", on ne pourra donc pas sortir vite de l'avion à l'arrivée.
- on embarque.
- on roule un temps fou.
- on finit par décoller vers 22h45.
- un vol pourri j'ai cru qu'on allait se décrocher du ciel.
- on finit par atterrir vers 00h45.
- on roule un temps fou.
- on attend le bus pour traverser la piste.
- on monte dans le bus.
- un trajet pourri j'ai cru qu'on allait tous valdinguer dans le pare-brise.
- notre taxi nous attend au niveau Départ Porte 8.
- la Porte 8 est fermée, on ne peut pas sortir.
- la Porte 10 est ouverte, on peut sortir.
- on arrive à la maison à 2h.
Madrid-Paris : 5h30, record à battre.

mercredi 31 août 2016

La Pegatina (Le juke-box de l'été #7)

Pour clore en beauté cette "saga de l'été", on touche au sublime, que dis-je, au transcendant, à l'orgasmique. Pour les amoureux du flamenco, du 3e âge et des motoculteurs :


mercredi 24 août 2016

Macaco/Estopa (Le juke-box de l'été #6)

Je crois que l'idée de départ, c'était de faire dans l'esthétique, le chiadé, le "on a un message hyper humain à faire passer mais on ne se la pète pas, on a su rester très simples d'ailleurs regardez j'ai perdu une bretelle de salopette". Il sera inutile de préciser que j'ai un faible pour le funambule sur la corde à linge (en revanche, je m'oblige à faire abstraction de l'accordéoniste sudoripare).




mercredi 17 août 2016

Los Rodriguez (Le juke-box de l'été #5)

Je ne sais pas si ils ont du coeur (gniarf, gniarf, les Rodrigues, as-tu du coeur ? Excellente, non ?), mais en tous les cas ils sont jeunes, ils ont plein de cheveux et ils ont grimpé sur un vieux rocher tout pelé pour jouer leur musique. J'avoue que je n'ai pas complètement compris l'intervention de cette créature androgyne juchée torse nu sur un poney, mais bon…


mercredi 10 août 2016

Seguridad Social (le juke-box de l'été #4)

Loin de moi l'idée de vous parler de sécu en pleine torpeur aoûtienne, je souhaite tout simplement vous présenter Seguridad Social et son clip ravageur. Ne vous laissez pas abuser par les premières images suggérant un "zouk" tout ce qu'il y a de plus classique : à la 26ème seconde il y a un type étonnamment musclé qui tape sur ce qui me semble être des avocats surdimensionnés - il annonce, je crois, l'arrivée, deux secondes plus tard, d'un jeune homme qui a perdu tous les boutons de sa chemise. Juché à l'arrière d'un pick-up assez pourri, il crie sa rage : il ne veut parler "ni du passé, ni du futur, ni de la guerre". Bref, il est bougon.





mercredi 3 août 2016

Bongo Botrako (Le juke-box de l'été #3)


Alors là, avec Bongo Botrako, je ne sais ce qui m'enchante le plus : le rythme, la profondeur du texte ou la coiffure du jeune homme au sweat-shirt jaune. Vous m'en direz des nouvelles.




mercredi 27 juillet 2016

Tequila (Le juke-box de l'été #2)

Après les Refrescos de la semaine dernière (comment ??? Tu n'as pas vu Los Refrescos ??? Mais clique-moi tout de suite sur ce lien bon sang de bois !), on reste dans le liquide avec Tequila, qui nous interprète un titre disco mâtiné de… de bourrée auvergnate ? Je vous laisse juge. Et que ça saute...




vendredi 22 juillet 2016

Los Refrescos (Le juke-box de l'été #1)

J'avoue, l'autre jour j'ai sans doute été un peu présomptueuse en claironnant que j'étais de retour… Mon été s'annonçant chaud comme la braise, je ne pouvais quand même pas abandonner mes 2 millions de lecteurs journaliers à leur triste sort jusqu'à la rentrée de septembre, tss, tss…
Alors voilà, le Kendji Girac qui sommeille en moi (si, si) a décidé de semer tout l'été, tel le Petit Poucet de la Mélodie Ibérique, quelques oeuvres musicales majeures y muy calientes.
On commence avec les inénarrables Refrescos qui rendent hommage à Madrid, une belle capitale à laquelle il ne manque qu'une plage. Et oui… aqui no hay playa, vaya, vaya, personne ne les contredira.



mardi 19 juillet 2016

Qué calor en la discoteca (choooooooo cacao)

En la discoteca, et pas que.
Désolée pour l'interruption momentanée (2 mois quoi…) de l'image et du son, mais j'avais le bac, plein de boulot et aussi le bac*.
"Hasta luego, on se reverra bientôt" comme disait Hugues Aufray (enfin… je crois).

* private joke pour des volatiles qui se reconnaîtront : je n'ai visiblement manqué à personne et OUI, cette photo est de moi.

mardi 10 mai 2016

Es la mierda postal (des soucis administratifs de l'expatriation)

(Crédit: Thinkstock)

Hola chicas y chicos ! Plus d’un mois que je n’ai pas publié ici. Normal, j’étais à la Poste. Je m’explique.
Fin mars, Pépé se décide à faire réexpédier son courrier depuis la France jusqu’à Madrid. Jusqu’ici, tout va bien. Très vite, il ne reçoit plus RIEN dans notre boîte, c’est plutôt bon signe. Très vite, notre fils, avec lequel il partage une moitié de prénom, ne reçoit plus RIEN non plus, c’est plutôt moyen signe… et puis jours après jours, c’est notre boîte madrilène qui s’entête à ne RIEN recevoir.
Fin avril, Pépé se rend à son bureau de poste de Madrid afin d’envoyer un recommandé et là… un gentil postier lui dit : « Ooooooh ! Monsieur Pépé, c’est vous ? Non parce que ça fait un mois qu’on reçoit du courrier à votre nom, mais sur l’étiquette de réexpédition de la poste française, il n’y a pas de numéro de rue, alors impossible de vous distribuer le courrier. Mais on en a eu une belle pile ! ». Note explicative : notre rue mesurant à peu près 7 kilomètres, en effet, sans numéro, c’était pas gagné.
 - Ah bon ? Et bien donnez-le moi alors !
- Impossible, nous venons de le réexpédier en France, à votre bureau de Poste.
Parfait ! Justement Pépé venait en France le lendemain, et se rend donc directement à la Poste, où il expose ses deux demandes, somme toute assez basiques :
1. comment procéder pour que l’étiquette de réexpédition soit corrigée et porte désormais notre numéro de rue ?
2. où se trouve le courrier qui a fait Paris-Madrid-Paris au cours du mois écoulé ?
Réponse :
- Il faut demander à la dame qui s’en occupe… qui n’est pas là… qui a une adresse mail… que voici.
Parfait ! Justement Pépé sait se servir d’un ordinateur, donc il envoie un mail, deux mails, trois mails… Sans réponse.
Parfait ! Justement Pépé revenait en France la semaine suivante et se rend donc à nouveau à la Poste, où il réitère ses deux demandes. Et là… La réponse touche au sublime :
Nous, à la Poste, on ne s’occupe pas du courrier.
Oui, non, je sais, il faut l’entendre pour le croire. Du coup, je vous la refais tellement c'est bon :
Nous, à la Poste, on ne s’occupe pas du courrier.
Pépé demande alors à voir un responsable (il n’y en a pas) ; la dame du guichet lui suggère de se rendre à un autre bureau un peu plus loin de chez nous (oui, oui, celui là même qui est fermé depuis 5 ans) ; un monsieur lui propose de revenir lundi (il sera reparti à Madrid).
À ce stade, le flegme britannique de Pépé en a pris un petit coup.
Mon Pépé annonce donc qu’il ne bougera pas du bureau de Poste tant qu’il n’aura pas la réponse à ses deux questions.
C’EST LÀ QU’ILS ONT ENVOYÉ LES FLICS.
Qui sont venus. À trois. Et qui ont pris la défense de Pépé.
Et là, les miracles se sont enchaînés :
1. Soudainement, il existait une responsable avec laquelle j’allais avoir très officiellement rendez-vous le lundi suivant ;
2. Pendant le weekend, « la dame qui s’en occupe… qui n’est pas là… qui a une adresse mail… que voici » a ressuscité et fait le nécessaire pour que l’adresse de l’étiquette de réexpédition soit corrigée.
Lundi matin, me voici donc dans le bureau de cette fameuse responsable longtemps restée invisible, qui m’informe que Pépé ne risquait pas de retrouver de sitôt son courrier car celui-ci allait être :
- option A : retourné à l’envoyeur dans un délai d’un mois à… on ne sait pas.
- option B : envoyé à Libourne, si l’envoyeur n’était pas mentionné sur l’enveloppe. Là, le courrier sera ouvert (dans un délai d’un mois à… on ne sait pas), et s’il est toujours impossible d’identifier l’envoyeur, il sera… détruit.
Et cette dame m’a également conseillé de déposer une réclamation et de demander un remboursement. Ah parce que oui, j’avais oublié ce détail : la réexpédition du courrier vers l’étranger n’est pas un service gratuit, il nous en a coûté 130 euros pour l’année…
Une petite dernière pour la route ? :
Nous, à la Poste, on ne s’occupe pas du courrier.

PS : fun fact : j'ai trouvé cette illustration sur un billet intitulé "Est-ce qu'on a le droit de tuer son facteur?" que vous pouvez lire ici clic clic.

vendredi 1 avril 2016

Salvador Bachiller (ça pique les yeux)

En arrivant à Madrid, j'ai découvert un nom, ou plutôt une marque, qui me met en joie : Salvador Bachiller (enfin, peut-être que c'est un vrai monsieur au départ, hein, va savoir). Pas trop loin de chez moi, il y a une boutique, gigantesque, avec plein de petits paliers, de coins et de recoins. Non, pas du tout mignonnette, jolie ou charmante. Super moche (et qui pue un peu je trouve, enfin, disons que ça sent un peu comme les magasins Lush, que je suis capable de repérer à 500 mètres rien qu'en reniflant tellement ça me soulève le coeur, et en plus la boutique Salvador Bachiller n'est pas loin d'un Lush, ceci expliquant peut-être cela fin de la parenthèse). Sur des mètres et des mètres carrés, Salvador te vend des gilets en peluche, des tasses à thé de mémés centenaires, des chaussures de maquereau, des claviers d'ordi en bois et des cloches pour appeler ton majordome. Mais il te vend aussi des sacs. Et des pochettes. En part de tarte. Au citron ou au myrtilles, c'est toi qui choisis, oui, oui :

Oui, ceci est un sac (enfin… ceci sont des sacs, des pochettes plutôt)

Et comme je ne peux pas dire QUE des méchancetés sur ce bon vieux Salvador, et que je suis UN PEU une cinglée du sac, OUI, j'avoue, j'ai craqué sur la boîte de thon (mais en gris) :

La classe à Dallas, non ? (copyright Sabine)

Et si vous avez une bonne copine qui ne se déplace jamais sans son APN, vous pouvez lui offrir ce MAGNIFIQUE sac-appareil photo :

(Ah bah oui, j'avais prévenu dans le titre que ça piquait les yeux)

C'est tout pour aujourd'hui :) Hasta luego !





lundi 21 mars 2016

¡ Hola ! #3 (une vie de chien)

Chez mes nouveaux copains de ¡Hola!, j'ai découvert cette semaine avec stupéfaction que les toreros et les comtesses aux noms à tiroirs n'étaient pas les seuls à être logés dans des résidences ahurissantes. Leurs amis à quatre pattes ne sont pas en reste, la preuve en images :



Et mon ami Kiko ? Il a baptisé sa fille, mais j'ai bien peur qu'il nous couve une conjonctivite :


lundi 14 mars 2016

Toledo (Jambon et tourisme #1)

En préambule, je voulais simplement signaler à mes trois millions de followers que les billets consacrés à mes escapades intra-péninsule ibérique seront rassemblés sous la rubrique "Jambon et tourisme" vu que, où que tu ailles, la spécialité, c'est le jambon et qu'une vitrine sur deux ressemble à ça :



Et que, quand tu rentres dans la boutique, tu lèves les yeux au plafond, et bam :



Voilà. Je referme la parenthèse.
Donc, Tolède. La cathédrale, magique. La place Zocodover, magique. L'Alcazar n'en parlons pas. La synagogue El Transito, phénoménale. Et les ruelles qui te ruinent les chevilles (les gros pavés) et les cuisses (ça monte). Nous sommes d'accord. Mais surtout, surtout, SURTOUT si vous allez à Tolède, ne faites pas l'impasse sur un dîner (ou un apéro-tapas) au Kumera, pour une cuisine incroyablement raffinée à un tarif tout aussi incroyable, et puis, OF COURSE, arrêtez-vous faire le plein à la confiteria Santo Tomé. Là, ils vous donneront LA boîte :


Et quand vous rentrerez chez vous, vous l'ouvrirez cette boîte, et vous y découvrirez… les meilleures pâtes d'amande de la Création, car Tolède, c'est certes du jambon, mais c'est aussi el mazapan que quand tu en manges un, tu ne peux plus t'arrêter.

(ça n'a pas fait long feu, j'aurais dû en prendre bien plus)

Bref, allez à Tolède.

vendredi 11 mars 2016

Más rápido, más alto, más fuerte (ici, niveau bouffe, c'est l'escalade)

Je crois que l'on peut affirmer que, à Madrid, Pépère est dans son élément : il a pris un abonnement télé toutes options (= 352 chaînes de sport, au bas mot, on a même le championnat de foot néerlandais, c'est vous dire), et puis il y a les kikos, le chorizo… et maintenant il y a ça :

 DES OREILLES DE COCHON
(so help me God)

lundi 7 mars 2016

El Prado (t'as le look, Coco)

Alors oui, bien sûr, le Prado. On pourrait disserter à l'infini sur les oeuvres à ne rater sous aucun prétexte, les Ménines de Velasquez, la Joconde de Vinci (oui, une copie, mais magnifique et sans doute réalisée sous la supervision du Maître), la Vierge à la Grenade de Fra Angelico que le musée vient tout juste d'acquérir et les portraits de cour de Goya (coucou Finette, voilà ton préféré !). Oui, on pourrait, mais les guides de voyage le font bien mieux que moi. Alors moi, je veux simplement vous dire : si vous passez par le Prado, allez voir mes deux copines, niveau coiffure on a jamais rien vu de tel (à part chez Rod Stewart et Huggy les Bons Tuyaux en 1973).


María Ignacia Álvarez de Toledo y Gonzaga Caracciolo, marquesa consorte de Astorga, marbre blanc, fin 18ème, anonyme

Busto de dama romana, 100-110, anonyme

mercredi 2 mars 2016

La tienda del espia (garde un oeil sur ta meuf)

À chaque fois que je passe devant la vitrine, il me fout les chocottes parce que l'espace d'un quart de seconde j'ai l'impression qu'il est vrai et que je vais m'en prendre une (balle) :

madrilanea.com

Ce Humphrey Bogart en carton pâte est la mascotte de la Tiendia del Espia, c'est-à-dire la "Boutique de l'Espion", une pure merveille qui, depuis plus de 20 ans, au centre de Madrid, dispense mouchards et autres caméras de surveillance pour cafarder tes collègues, ta nounou, ta femme, ton mec…
Au niveau des caméras, c'est carrément la fête au village, avec des dispositifs planqués dans un stylo, dans une boîte à chewing-gum (???) ou, plus chic, dans un crucifix (oui, oui). Je passe rapidement sur les lunettes qui permettent de voir ce qui se passe derrière toi (merci Pif Gadget) et la vieille boîte de haricots dans laquelle planquer tes sous (32,40 euros tout de même…) car en feuilletant leur catalogue papier, je suis tombée sur ÇA :

 

"TON/TA PARTENAIRE EST-IL/ELLE INFIDÈLE ?" semble rugir le gros titre surmontant quatre pieds (moches) entremêlés (dont deux aux ongles au vernis écaillé) suggérant une activité sexuelle débridée. NE RESTE PAS DANS L'INCERTITUDE ! Grâce au Check Mate (pas dispo sur la boutique en ligne des espions mais sur Amazon, pas de souci, il y est…), tu as la réponse en moins de 5 minutes puisque ce kit détecte la présence (ou non) de sperme dans les sous-vêtements de celui ou celle que tu soupçonnes d'aller voir ailleurs. C'est pas formidable ? Grâce à la Tienda del Espia et à Humphrey Bogart, comme dirait Cabrel, "ce soir, la femme du torero dormira sur ses deux oreilles"...

mercredi 17 février 2016

Percebes (super beurk)

C'est un fait : ce n'était pas l'objectif du départ, mais je parle pas mal de bouffe dans ce blog (genre , et puis aussi un peu là). La gastronomie hispanique me réserve bien des surprises, mais s'il y a un truc qui me fait carrément horreur, ce sont les percebes, ou pouce-pieds, ou encore bernaches pour nos amis Bretons. Une abomination dont j'ai toujours obstinément refuser de reconnaître l'existence au cours de ma longue vie de Parisienne-un peu Normande sur les bords. Et pourtant, Dieu sait si j'adore les fruits de mer, mais là, c'est complètement au-dessus de mes forces. Ce "crustacé cirripède marin à pédoncule charnu et court" (merci Wiki) qui vit collé aux rochers battus par les vagues est présent sur tous les étals de poissonniers de Madrid. Je ne sais pas comment il se mange, et JE NE VEUX ABSOLUMENT PAS LE SAVOIR.  Son look de patte de tricératops suffit à m'horrifier. Non mais franchement, ça vous fait envie ?


lundi 15 février 2016

Cereales y granos (Tu en manges un, t'es obligée de te faire le paquet)




Ceci est un kiko (à ne pas confondre avec mon pote,  ou là). Ou plutôt un kikon (parce qu'il est gros, ça ne se voit pas sur la photo, mais il est gros, croyez-moi). C'est un grain de maïs grillé à sec et salé (SUPER salé, je trouve qu'ici TOUT est SUPER salé). Le kiko s'achète en vrac au marché, ou dans les boutiques boboïsantes du type Casa Ruiz (boboïsante, certes, mais aussi fabulosa : ils vendent également des noix du Brésil grosses comme des reins…), et se consomme à l'apéritif, c'est-à-dire à peu près tout le temps puisque ici les horaires sont également en vrac. Le kiko est beau. Le kikon est bon. Il sera ma perdition.

jeudi 11 février 2016

¡ Hola ! #2 (ça y est, je suis accro)

J'ai l'impression que Hola, c'est comme le Nutella, une fois que tu y as goûté, tu ne peux plus t'arrêter… Vous avez été nombreux (au moins deux) à me demander des nouvelles de Kiko, alors j'ai décidé de me sacrifier et de vous faire régulièrement un petit topo de mes lectures madrilènes.
Et bien figurez-vous que Kiko, il ne va pas fort :


Il a une petite mine, pas vrai ? C'est normal, c'est parce que on lui a trouvé un début de diabète, et il le dit lui-même, il a passé une "semana horribilis".

Sinon, j'ai un nouvel ami. Il s'appelle Palomo (oui, comme Paloma mais pour les garçons). C'est lui :


Contrairement à Kiko, Palomo a la super patate, parce qu'il a une nouvelle petite amie. Avec laquelle il vit une histoire très forte. La demoiselle a 30 ans de moins que lui, mais rien à voir avec le cul (pour lui) ou la thune (pour elle), en fait ils partagent une passion pour les taureaux et la gastronomie (et j'avoue, j'aime bien son écharpe).
Hasta pronto !

lundi 8 février 2016

Velvet (amour, gloire et beauté)

J'ai décidé de prendre le taureau par les cornes (mouhahahaha !) et de donner un coup de boost à mon (ré)apprentissage de l'espagnol en m'immergeant dans la série Velvet, en VO et sans sous-titres of course… En gros, il s'agit d'une revisite du Bonheur des Dames transposé dans le Madrid des années 1950. Déjà, rien que la chanson du générique est un pur bonheur (baissez quand même un peu le son si vous bossez en open space) :


Le pitch est d'un simplicité cristalline : Alberto, le jeune directeur des Galerias Velvet, maison de couture et boutique haut de gamme, aime Anna, modeste couturière. Cristina, pauvre petite fille riche, aime Alberto. Alberto se retrouve fiancé à Cristina, et Anna fait semblant d'être la promise de Mateo, lequel se tape Clara, poule de Pedro et soeur de Rita, cette dernière se consumant pour ledit Pedro alors qu'Adolfo (qui pratique la double profession de réparateur d'ascenseur et de poseur de pièges à souris) lui fait les yeux doux. Parallèlement à ça, on pressent qu'Enrique, le frère de Cristina, punaiserait volontiers Patricia, la soeur d'Alberto (tout ça reste en famille) sur le bureau directorial en acajou massif et que Doña Bianca, la "cheffe" des couturières, femme mûre acariâtre (mais pas tant que ça), se ferait bien bousculer le chignon par Max, jeune commis à la lippe boudeuse et à la paupière lourde. Le tout suinte un érotisme torride, avec un Alberto qui se déplace comme s'il avait cinq testicules dans le pantalon et des femmes cuirassées dans des soutien-gorges et des gaines qui font les seins comme des obus et le cul comme une cathédrale. Attention ! Pour apprécier Velvet à sa juste valeur, il faut être endurant : chaque épisode dure au minimum 1h20 et pour le moment il y en a… 43 (la 4ème saison est annoncée). Vous m'en direz des nouvelles !

Un grand merci à FF et DB sans lesquelles je n'aurai sans doute jamais découvert cette pépite.

mardi 2 février 2016

jeudi 28 janvier 2016

Museo Chicote (slurp, slurp)





J'en conviens, cette photo est sombre et floue, mais elle marque une étape très importante de mon installation outre-pyrénéenne : mon premier mojito madrilène. Je l'ai siroté au Museo Chicote qui, comme son nom de l'indique pas, est le plus ancien bar à cocktail de la capitale. Tous les guides de voyage vantent cet établissement, aussi, en y débarquant avec Pepe, fûmes-nous un peu surpris de le trouver entièrement VIDE. Nous avons fini par comprendre : à 18h30, nous étions les premiers clients de la journée car le Chicote n'ouvre ses portes qu'en tout début de soirée (Fin d'après-midi ? Après-midi ? Période post-prandiale ??? Aaaaaargh… je ne m'y ferai jamais !) pour éteindre ses mille feux (et sa sono qui te pète les tympans) vers 4h du mat'. Je cherche maintenant le bar dans lequel je dégusterai mon premier Spritz. Stay tuned (ou plutôt manténganse en sintonia comme on dit - peut-être - ici).

jeudi 21 janvier 2016

Diferencia de tiempo*

Je dors quand les autres mangent et je bois quand ils ont fini de fumer

fotothing.com

C'est clair, depuis que je suis ici, je suis en décalage horaire permanent. Les Madrilènes ont un rapport à la journée qui m'échappe complètement. Par exemple, quand j'ai voulu me joindre à un groupe de runners pour courir TÔT (= temprano, early, di buon ora, früh…) le matin, on m'a proposé un rencard à… 10h30. Ma tête. Ah bon c'est trop tard ? Pas de problème, retrouvons-nous dans l'après-midi, c'est-à-dire à… 19h30. Wao. C'est pas gagné.

mardi 19 janvier 2016

¡ Hola ! Actualidad, moda y belleza*

* on va bien se marrer (spéciale dédicace JBR qui se reconnaîtra)

Le truc cool quand on vit en Espagne, c'est qu'on peut acheter quand on veut, pour la modique somme de 2 euros, le meilleur antidépresseur du marché, c'est-à-dire ¡Hola! magnifico hebdo fondé en 1944 et qui nous gratifie cette semaine de son 3.730ème numéro. Au niveau du glam', c'est carrément magique.

C'est dans les pages de ¡Hola! que j'ai fait récemment la connaissance de Juan José Padilla, un torero à qui il est visiblement arrivé des bricoles au niveau oculaire (mais notez la luxuriance de la rouflaquette…) :

J.J. et sa femme Lydia

Et puis il y a Kiko. Kiko Rivera. Je n'ai pas tout compris (la langue de Cervantes m'échappe un peu, surtout sur les sujets de fond), mais il a apparemment des soucis avec sa Maman.  Et c'est vrai qu'il ressemble furieusement à un Benzéma qui aurait abusé des churros.

Donc, lui, c'est Kiko :



Et là, c'est son nain de jardin de Noël : 


MA-GI-QUE je vous dis… Page après page, ¡Hola! n'est qu'un foisonnement de clichés somptueux. Je ne manquerai pas de partager les plus beaux ici, avec les 3,5 lecteurs assidus de ce blog.

jeudi 14 janvier 2016

Respira profundo*

Tu vas pas nous pondre un pendule pour ton installation puisque Mirrrrranda te dit qu’elle s’occupe de TOUT.
epkweb.com

Un mois avant que Pepe ne prenne son poste, la Fée Expatriation m’a téléphoné :
- Holaaaaaaaaaaa ! Yé soui Mirrrrranda ! Tou a oun problémito ? Yé la soloucioune ! Tou a oun questionne ? Yé déya la rrréponse !

mardi 5 janvier 2016

"Soy el rey del mundooooo !" *

* Zidaaaaane est dans la plaaaaaaaaace !

strategies.fr

Rhâââââââ ! Quel satisfaction, à peine expatriée, de se retrouver pile-poil au coeur de la plus bouillonnante des actualités, rubrique "people, culture et divertissement" : ZINEDINE ZIDANE EST NOMMÉ ENTRAÎNEUR DU REAL MADRID ! ZIZOU ! Le meilleur joueur français du monde de tout l'univers (oui, certes, il y a eu Juste Fontaine et Platoche, mais ça c'était avant) ! LE REAL ! Le meilleur club espagnol du monde de tout l'univers ! Non mais oui le Real quoi, avec son Cristiano Ronaldo, le Ken du ballon rond; son Karim Benzema à la syntaxe étonnante ("Faut que tu vas voir le mec"); son Marcelo capillairement palmiforme… Mais surtout un club plein aux as dont les boutiques qui émaillent la ville et son aéroport, je viens de le découvrir, réservent des splendeurs à nos yeux ébaubis : Ô Fée du Merchandising, que de merdasses sont produites en ton nom ! Des trousses en forme de chaussure à crampons, des brosses à dents électriques, des bandanas pour chien… Vale, depuis ce matin, le Real est la plus française des formations ibériques ! Si je m'achète un maillot (75€) et que je le porte dans la rue, peut-être me ferai-je plus facilement des amis ?